Conférence de presse du 18 octobre 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian
2021-10-18 23:17

CCTV : Récemment, une  cérémonie de remise du train à grande vitesse Lancang destiné au chemin de fer  Chine-Laos s'est tenue à Vientiane, la capitale du Laos. Selon des commentaires  de médias, le chemin de fer Chine-Laos apportera bonheur et prospérité aux  peuples des deux pays. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Zhao Lijian : Le chemin de fer  Chine-Laos est une réalisation historique de la synergie entre l'Initiative « la  Ceinture et la Route » et la stratégie du Laos visant à se convertir d'un pays  enclavé à une plaque tournante terrestre. La remise du train à grande vitesse  Lancang constitue une étape importante et signifie que le développement du  chemin de fer Chine-Laos entrera dans une phase d'exploitation après celle de  construction. C'est une chose bonne et heureuse qui apportera des bénéfices aux  peuples de la Chine et du Laos.

Lors de la cérémonie d'ouverture  de la deuxième Conférence mondiale des Nations Unies sur le transport durable,  le Président Xi Jinping a souligné que nous devions suivre la tendance générale  du développement mondial, promouvoir la coopération mondiale en matière de  transport et écrire un nouveau chapitre marqué par l'interconnexion des  infrastructures, la fluidité du commerce et des investissements ainsi que les  échanges et la communication entre les civilisations. Cela a montré la voie à  suivre pour faire progresser l'exploitation du chemin de fer Chine-Laos. Le  chemin de fer Chine-Laos, qui incarne l'esprit d'amples consultations, de  contribution conjointe et de bénéfices partagés, permettra d'améliorer  efficacement le niveau de développement des infrastructures et d'interconnexion  au Laos et dans la région et de promouvoir un développement économique  durable.

Cette année marque le 60e  anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le  Laos ainsi que l'Année de l'amitié Chine-Laos. La Chine est prête à saisir cette  occasion ensemble avec la partie laotienne pour mettre en synergie activement  leurs stratégies de développement, approfondir la coopération stratégique  globale, et faire avancer régulièrement la construction du chemin de fer et  d'autres projets, afin de construire une communauté d'avenir partagé  Chine-Laos.

Agence de presse Xinhua :  Le symposium commémorant le 30e anniversaire de la publication du livre blanc  sur les droits de l'homme en Chine s'est récemment tenu à Beijing, au cours  duquel ont eu lieu des discussions approfondies sur la signification théorique  de la publication du livre blanc et les réalisations de la Chine en matière de  droits de l'homme. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires  étrangères là-dessus ?

Zhao Lijian : Il y a trente ans,  le Bureau de l'Information du Conseil des Affaires d'État a publié un livre  blanc sur les droits de l'homme en Chine. Il s'agit du premier document officiel  sur les droits de l'homme publié par la Chine au monde. Il présente, de manière  complète et systématique, la position fondamentale et les points de vue de la  Chine sur les droits de l'homme, ainsi que le fait que le peuple chinois jouit  pleinement des droits de l'homme, marquant ainsi un jalon important dans le  développement de la cause des droits de l'homme en Chine.

La Chine a réalisé un miracle  remarquable en matière de respect et de garantie des droits de l'homme, et a  réussi à tracer une voie de développement des droits de l'homme avec des  caractéristiques chinoises, apportant des avantages tangibles au peuple chinois.  La vie heureuse et le sourire ravissant du peuple chinois reflètent le mieux la  situation des droits de l'homme en Chine et en sont une vitrine splendide. Le  taux de satisfaction du peuple chinois à l'égard du gouvernement chinois dépasse  depuis longtemps les 90 %. C'est la réponse la plus puissante aux attaques et  aux calomnies contre la Chine par ceux qui ont des arrière-pensées sous le  couvert des droits de l'homme.

La réalisation remarquable de la  Chine en matière de développement des droits de l'homme est également une  contribution majeure faite par la Chine à la cause des droits de l'homme dans le  monde. La Chine a toujours rempli effectivement ses obligations internationales  dans le domaine des droits de l'homme, s'est largement engagée dans les échanges  et la coopération en la matière, a activement participé à la gouvernance  internationale des droits de l'homme, a promu la construction d'une communauté  d'avenir partagé pour l'humanité, et a apporté la sagesse et la solution de la  Chine à l'enrichissement et au développement de la diversité des civilisations  des droits de l'homme. Le processus de réalisation du grand renouveau de la  nation chinoise par le peuple chinois est aussi un processus de réalisation de  l'équité et de la justice sociales ainsi que de promotion continue du  développement et du progrès de la cause des droits de l'homme. En envisageant  l'avenir, nous avons toutes les raisons de croire que la Chine apportera une  plus grande contribution au progrès des droits de l'homme dans le monde.

HRTN : Le 15 octobre, le  Ministère russe des Affaires étrangères a publié une information selon laquelle  le Vice-Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a déclaré lors de  sa rencontre avec l'Ambassadrice du Royaume-Uni en Russie Deborah Bronnert que  la Russie estimait que le partenariat trilatéral en matière de sécurité (AUKUS)  noué par les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie ne contribuerait pas à  promouvoir la sécurité et la stabilité internationales et créerait des  difficultés dans le domaine de la maîtrise des armements. La partie russe a dit  espérer que les États membres de l'AUKUS pourront respecter strictement leurs  engagements en matière de non-prolifération nucléaire. Quels sont les  commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : La Chine partage  les points de vue de la partie russe sur l'AUKUS.

Comme la Chine l'a souligné  plusieurs fois, la création du partenariat AUKUS par les États-Unis, le  Royaume-Uni et l'Australie ainsi que leur coopération en matière de sous-marins  à propulsion nucléaire causeront une série de conséquences négatives graves :  premièrement, les trois pays tracent des lignes idéologiques et créent un  nouveau bloc militaire, ce qui aggravera les tensions régionales ; deuxièmement,  cela incitera certains pays de la région à accélérer leur développement  militaire et même à chercher à franchir le seuil nucléaire, ce qui déclenchera  une course aux armements et augmentera le risque de conflits armés ;  troisièmement, la coopération en matière de sous-marins à propulsion nucléaire  pose de graves risques de prolifération nucléaire et viole l'esprit du  Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).

Il faut souligner que cette  coopération entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie serait la  première fois que des États dotés d'armes nucléaires transfèrent des sous-marins  à propulsion nucléaire à un État non doté d'armes nucléaires. Cela signifie que  les États-Unis et le Royaume-Uni exporteront vers l'Australie de l'uranium  hautement enrichi d'une pureté de 90 % ou plus, mais que le mécanisme actuel de  garanties et de surveillance de l'Agence internationale de l'énergie atomique  (AIEA) ne peut vérifier effectivement si l'Australie se servira de l'uranium  hautement enrichi pour des armes nucléaires. Par conséquent, l'acte de ces trois  pays va à l'encontre des buts et objectifs du TNP et portera gravement atteinte  au système international de non-prolifération. Dans le même temps, les  États-Unis et le Royaume-Uni d'une part, sanctionnent et répriment d'autres pays  sous prétexte de développement de technologies nucléaires, et d'autre part,  transfèrent eux-mêmes ouvertement des matières nucléaires de qualité militaire à  un État non doté d'armes nucléaires. Il s'agit là d'une pratique typique du «  deux poids deux mesures » qui aura un impact négatif et de grande portée sur le  processus de règlement politique et diplomatique des points chauds nucléaires  régionaux.

Depuis de nombreuses années, les  États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie se vantent comme étant des leaders des  efforts internationaux de non-prolifération et des défenseurs du système  international de non-prolifération. Cependant, ce que ces trois pays ont fait a  prouvé qu'ils s'engagent véritablement dans la prolifération et détruisent le  système international de non-prolifération.

La Chine considère que tout  mécanisme régional doit suivre le courant de l'époque marqué par la paix et le  développement, favoriser la confiance mutuelle et la coopération entre les pays  de la région et ne doit pas viser une partie tierce et nuire à ses intérêts.  Nous exhortons les trois pays à écouter les appels de la communauté  internationale, à rejeter leur mentalité obsolète de la guerre froide et du jeu  à somme nulle ainsi que leurs concepts géopolitiques étroits, à révoquer la  décision erronée concernée, à s'acquitter fidèlement de leurs obligations  internationales en matière de non-prolifération et à faire davantage de choses  favorables à la paix et à la stabilité régionales.

MASTV : Le 15 octobre, le  destroyer américain à missiles guidés USS Dewey et la frégate canadienne NCSM  Winnipeg ont traversé le détroit de Taiwan. Quelle est votre réponse à ce sujet  ?

Zhao Lijian : Le porte-parole du  Commandement de Théâtre Est de l'Armée populaire de Libération de Chine a déjà  fait des remarques sur cette question. La partie chinoise a suivi de près et  surveillé du début à la fin le passage des navires de guerre américain et  canadien à travers le détroit de Taiwan, et y a pris garde. Ces derniers temps,  les navires de guerre américains ont fait étalage à plusieurs reprises de leurs  forces dans le détroit de Taiwan, provoquant et attisant des troubles, et sont  même allés plus loin jusqu'à s'entendre avec leurs alliés pour se livrer à des  provocations et semer la discorde. Ces actes méprisables ne sont en aucun cas un  engagement en faveur de la liberté et de l'ouverture, mais plutôt une  perturbation et un sabotage délibérés de la paix et de la stabilité régionales.  La communauté internationale le voit clairement.

Je tiens à réaffirmer que la  Chine est inébranlablement déterminée à sauvegarder sa souveraineté nationale et  son intégrité territoriale. L'armée chinoise est toujours sur le qui-vive et  ripostera résolument à toutes les menaces et provocations. La partie américaine  doit changer de cap et corriger ses erreurs. Et la partie canadienne doit se  rendre compte de ses propres intérêts et de l'intérêt général des relations  sino-canadiennes et s'abstenir de tirer les marrons du feu pour les autres ou  d'agir en tant que complice.

Beijing Daily :  Le 17 octobre, le Premier Ministre japonais Fumio Kishida a déclaré aux  journalistes après avoir visité la centrale nucléaire de Fukushima que le  programme du rejet dans la mer de l'eau contaminée nucléaire de Fukushima était  crucial et ne pouvait être reporté. Le gouvernement japonais donnera des  explications sur la sûreté du rejet en mer de l'eau contaminée d'un point de vue  scientifique et transparent, afin d'apaiser les inquiétudes de tous les  horizons. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : En avril dernier,  le gouvernement japonais a pris unilatéralement la décision de rejeter en mer  l'eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima, ce qui a provoqué des  doutes et oppositions généraux de la part des pays riverains du Pacifique et de  la population japonaise. Le Japon a pris cette décision sans avoir épuisé tous  les moyens sûrs du traitement, sans avoir divulgué de façon complète les  informations concernées, sans avoir mené d'amples consultations avec les pays  voisins et d'autres parties prenantes et sans avoir mis en place des  dispositions pour une surveillance et une vérification efficaces. Il est tout à  fait légitime et raisonnable que la communauté internationale exprime sa  préoccupation et son opposition à cet égard et le Japon ne peut pas faire la  sourde oreille en la matière.

La Chine a souligné à maintes  reprises que la question du traitement de l'eau contaminée de Fukushima n'est  pas une affaire intérieure du Japon, mais une question internationale majeure  touchant à la santé publique des pays riverains du Pacifique et à  l'environnement écologique marin mondial. La communauté internationale a exprimé  de nombreuses préoccupations quant à la rationalité et à la scientificité de la  décision du Japon de rejeter en mer de l'eau contaminée, à la crédibilité des  données de cette décision et à la fiabilité de ses équipements de purification  de l'eau contaminée. Le Japon doit écouter l'appel de la communauté  internationale, révoquer la décision erronée, cesser de faire avancer les  préparatifs pour le rejet en mer de l'eau contaminée et s'abstenir d'entamer  arbitrairement le rejet de l'eau contaminée dans la mer avant de mener d'amples  consultations et de parvenir à un consensus avec les parties intéressées et les  organisations internationales compétentes.

Shenzhen TV : Selon de  récents reportages des médias américains, un policier blanc de l'Indiana, des  États-Unis, a donné des coups de pieds au visage d'un sans-abri menotté  d'origine africaine lors d'une opération d'application de la loi le 24  septembre. Le comportement de ce policier a été fortement critiqué par la  société américaine. L'administration américaine critique souvent l'exécution  normale de la loi par d'autres pays, disant qu'il s'agit d'une atteinte à la  liberté et aux droits de l'homme, alors que les violences policières sévissent  toujours sur son propre territoire malgré toute interdiction. Avez-vous des  commentaires à ce sujet ?

Zhao Lijian : Il existe  d'innombrables reportages choquants et épouvantables sur les violences des  policiers blancs aux États-Unis. Une étude publiée récemment dans la revue The  Lancet par des experts de l'Université de Washington et d'autres institutions  montre qu'entre 1980 et 2018, environ 30 800 personnes sont mortes aux  États-Unis à cause de violences policières, un chiffre supérieur d'environ 17  100 au chiffre officiel. Parmi les victimes, les Afro-Américains sont 3,5 fois  plus exposés que les Blancs au risque de mort à cause de violences policières.  Et ce n'est que la partie visible de l'iceberg des graves violations des droits  de l'homme aux États-Unis.

En février dernier, des experts  indépendants des droits de l'homme des Nations Unies ont appelé les États-Unis à  adopter des réformes de grande envergure pour mettre fin aux violences  policières et résoudre le racisme et la discrimination raciale systémiques. En  juin dernier, le Président du Comité pour l'élimination de la discrimination  raciale des Nations Unies et 27 experts des mécanismes spéciaux, surtout du  Groupe de travail d'experts sur les personnes d'ascendance africaine du Conseil  des droits de l'homme, ont publié une déclaration conjointe condamnant le  problème actuel du lynchage racial aux États-Unis. Ces experts ont appelé  l'administration américaine à mener une enquête indépendante afin d'examiner les  responsabilités dans tous les cas d'usage excessif de la force par la police et  de s'attaquer au racisme systémique et au préjudice racial dans le système de  justice pénale américain.

Les États-Unis viennent d'être  réélus au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies. Nous espérons que les  États-Unis saisiront cette occasion pour abandonner le « deux poids deux mesures  », cesser de politiser les questions des droits de l'homme, regarder en face de  manière sérieuse leurs propres problèmes de violences policières ainsi que de  violations des droits de l'homme et les résoudre, et punir sévèrement les  auteurs de ces actes, afin que les minorités ethniques faisant l'objet depuis  longtemps d'une discrimination raciale grave et systémique ne vivent plus dans  la peur et que les « tragédies du genre de George Floyd » ne se reproduisent  plus.

AFP : Hier, le Premier  Ministre japonais Fumio Kishida a envoyé une offrande au Sanctuaire Yasukuni.  Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Le Sanctuaire  Yasukuni est un outil et un symbole spirituels utilisés par les militaristes  japonais pour lancer des guerres d'agression à l'extérieur. 14 criminels de  guerre de classe A qui ont commis des crimes abominables pendant la Seconde  Guerre mondiale y sont honorés. Le comportement négatif de la partie japonaise  sur la question du Sanctuaire Yasukuni reflète une fois de plus son attitude  erronée vis-à-vis de sa propre histoire d'agression. La Chine a formulé des  représentations solennelles auprès de la partie japonaise par voie diplomatique.  Le Japon doit respecter scrupuleusement sa déclaration et son engagement  vis-à-vis de son histoire d'agression et y réfléchir effectivement, faire preuve  de prudence quant aux paroles et actions concernant le Sanctuaire Yasukuni et  d'autres questions historiques, se démarquer nettement du militarisme et prendre  des actions concrètes pour gagner la confiance des pays voisins en Asie et de la  communauté internationale.

Yomiuri Shimbun : Les  États-Unis autoriseront l'entrée sur leur territoire des voyageurs  internationaux ayant reçu des vaccins approuvés par l'OMS, y compris des vaccins  chinois. Quels sont les points de vue de la partie chinoise ?

Zhao Lijian : La Chine préconise  toujours une attitude scientifique vis-à-vis des vaccins de divers pays. Nous  sommes prêts à renforcer la coopération avec les pays concernés et à faciliter  de manière prudente la mobilité humaine entre la Chine et l'étranger dans le  contexte de la COVID-19.

Associated Press du  Pakistan : Le 16 octobre, le Premier Ministre pakistanais Imran Khan a demandé  aux agriculteurs pakistanais, dans un discours prononcé lors de la cérémonie de  lancement d'un site Web pour eux, d'apprendre les expériences de la Chine pour  augmenter la production agricole. Il a souligné que l'agriculture faisait partie  du cadre de coopération du Corridor économique Chine-Pakistan (CECP). Quels sont  vos commentaires là-dessus ?

Zhao Lijian : La Chine et le  Pakistan sont des partenaires de coopération stratégique de tout temps. Le CECP  est un projet pilote dans le cadre de l'Initiative « la Ceinture et la Route ».  La coopération agricole fait partie importante de la coopération dans le cadre  du CECP. Depuis de nombreuses années, la Chine et le Pakistan ont obtenu des  résultats de coopération fructueux et remarquables dans les domaines de la  culture, entre autres, du riz, du maïs, du soja, des cannes à sucre et du  juncao, ce qui a joué un rôle crucial dans la promotion du développement des  relations bilatérales et l'approfondissement de l'amitié entre les peuples des  deux pays.

Alors que le CECP est entré dans  sa deuxième phase, de plus en plus de technologies agricoles chinoises iront au  Pakistan, et les deux parties auront un énorme potentiel dans la coopération  agricole. La Chine continuera de poursuivre l'esprit de la Route de la Soie  marqué par la paix, la coopération, l'ouverture, l'inclusion, l'apprentissage  mutuel et les bénéfices réciproques, de rester en contact étroit avec la partie  pakistanaise, de promouvoir la formation d'un mécanisme de coopération efficace  et pragmatique et de favoriser continuellement la construction socio-économique  et l'amélioration du bien-être social des deux pays, en vue de construire une  communauté d'avenir partagé Chine-Pakistan plus étroite pour une nouvelle  ère.

The Paper :  Selon des reportages, le 15 octobre, heure de l'Est des États-Unis, la  Secrétaire d'État adjointe américaine Wendy Sherman a affirmé, dans un discours  prononcé à Washington, que la position américaine sur la Chine était claire, que  les États-Unis entreront en concurrence avec la Chine en cas de besoin, qu'ils  coopéreront avec la Chine si c'est dans l'intérêt des États-Unis et du monde  entier, et qu'ils défieront la Chine si c'est nécessaire. Quels sont les  commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Les remarques  concernées de la partie américaine sont la répétition du vieux discours sur les  « concurrence, coopération et confrontation », dont la nature est de tenter de  dissimuler l'endiguement et la répression contre la Chine sous prétexte de  concurrence. La cause profonde réside dans la perception erronée de la partie  américaine qui s'obstine à considérer la Chine comme un rival stratégique.

Les perceptions mutuelles entre  la Chine et les États-Unis et leur manière de s'entendre concernent les intérêts  fondamentaux des peuples des deux pays et font l'objet d'une grande attention  des pays de la région et de la communauté internationale. La partie chinoise est  toujours d'avis que la Chine et les États-Unis partagent de vastes intérêts  communs et un grand espace de coopération. Bien qu'il existe une certaine  concurrence entre les deux parties dans des domaines tels que l'économie et le  commerce, les relations sino-américaines ne peuvent être définies par le terme «  concurrence » dans leur ensemble. Il convient de souligner que les calomnies et  les diffamations incessantes des États-Unis à l'encontre de la Chine ne sont pas  une « concurrence », que la pratique du découplage, de la rupture  d'approvisionnement et de la répression d'entreprises chinoises sous prétexte de  sécurité nationale n'est pas une « concurrence », et que le renforcement  incessant du déploiement militaire autour de la Chine et la formation de divers  « petits clans » antichinois ne le sont encore moins.

La partie américaine doit  abandonner la mentalité de la guerre froide et du jeu à somme nulle, adopter une  vision correcte de la Chine et de son développement, appréhender en profondeur  la nature mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant des relations  sino-américaines, et appliquer une politique rationnelle et pragmatique à  l'égard de la Chine. Les États-Unis doivent travailler avec la Chine pour  renforcer le dialogue et la communication, approfondir la coopération  mutuellement bénéfique, gérer adéquatement les divergences et emprunter la voie  du respect mutuel, de la coexistence pacifique et de la coopération  gagnant-gagnant.

China Daily :  Selon des reportages, le Président américain Joe Biden a dit, dans son discours  prononcé lors de la cérémonie d'inauguration du « Centre Dodd pour les droits de  l'homme » à l'Université du Connecticut des États-Unis, que « quand nous  regardons le monde aujourd'hui, nous ne pouvons pas dire que le spectre de  l'atrocité nous a quittés. Les Ouïgours du Xinjiang souffrent d'oppression et de  travail forcé, les Rohingyas sont maltraités par les seigneurs de la guerre du  Myanmar et les habitants du nord de l'Éthiopie souffrent de la faim et des  violences sexuelles ». Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet  ?

Zhao Lijian : Les soi-disant  problèmes d'« oppression » et de « travail forcé » subis par la population  ouïgoure au Xinjiang sont un mensonge pur et simple. À l'heure actuelle, le  Xinjiang jouit d'une stabilité sociale, du développement économique, de la  solidarité entre les groupes ethniques et de l'harmonie entre les religions. Les  personnes de tous les groupes ethniques vivent et travaillent en paix et en  sécurité, et mènent une vie heureuse, avec tous les droits et intérêts prescrits  par la loi pleinement garantis. La prétendue « question de droits de l'homme »  au Xinjiang est un complot politique flagrant dont la véritable intention  consiste à saper la prospérité et la stabilité du Xinjiang et à entraver le  développement de la Chine.

Les États-Unis se posent tout le  temps en défenseurs de la démocratie et des droits de l'homme, mais leur propre  bilan en la matière est triste. Aux États-Unis, la discrimination raciale  s'intensifie de plus en plus. 700 000 personnes sont décédées à cause d'une  lutte passive contre la pandémie de COVID-19. Et les États-Unis ont  arbitrairement déclenché des guerres et tué des civils d'autres pays en  s'appuyant seulement sur un « tube de lessive en poudre » et un rapport de faux  renseignements, et créé des désastres humanitaires en imposant des sanctions  unilatérales. De plus, les États-Unis ont même pratiqué le « deux poids deux  mesures » sans scrupule et ont choisi d'être aveugles de manière sélective, en  faisant la sourde oreille au massacre de civils afghans.

Les faits ont prouvé à maintes  reprises que le soi-disant « phare de la démocratie » vanté par les États-Unis  s'est depuis longtemps effondré et qu'ils ne sont pas du tout dignes d'être des  « défenseurs des droits de l'homme », et encore moins de se poser en « donneurs  de leçons » en la matière. Les États-Unis devraient réfléchir profondément à  leurs propres méfaits en matière de droits de l'homme, bien gérer leurs propres  affaires et cesser de s'ingérer dans les affaires intérieures et de saper les  intérêts des autres pays sous le couvert des droits de l'homme.

TASS : Pendant  l'interview accordée au Financial Times, le Secrétaire général de  l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) Jens Stoltenberg a déclaré  que le Document de concept stratégique pour la prochaine décennie  élaboré par l'OTAN indiquait clairement qu'il fallait répondre à la menace posée  par la montée en puissance de la Chine. Le document de concept  stratégique actuel, formulé en 2010, n'implique pas la Chine. Quels sont  les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La paix, le  développement et la coopération constituent le courant de notre époque. La  solidarité, le multilatéralisme et la coopération, plutôt que la division,  l'unilatéralisme et la confrontation, sont déjà devenus une aspiration commune  des peuples du monde. Nous espérons que l'OTAN, en tant que plus grande alliance  militaire du monde, abandonnera sa mentalité de la guerre froide et son préjugé  idéologique, considérera le développement de la Chine de manière objective,  positive et ouverte, et fera davantage pour contribuer au maintien de la  sécurité internationale et régionale.

RIA Novosti : Un  porte-parole du Ministère iranien des Affaires étrangères vient d'annoncer que  l'Iran organisera une réunion des Ministres des Affaires étrangères des pays  voisins de l'Afghanistan le 27 octobre. Le Conseiller d'État et Ministre des  Affaires étrangères Wang Yi compte-t-il y participer ?

Zhao Lijian : La réunion des  Ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l'Afghanistan est un très  bon mécanisme pour les questions liées à l'Afghanistan. La première réunion  s'est déroulée de manière opportune et efficace. La Chine soutient l'Iran dans  l'organisation de la deuxième réunion des Ministres des affaires étrangères des  pays voisins de l'Afghanistan et est actuellement en contact avec toutes les  parties, dont l'Iran, sur la sélection des participants et d'autres questions  concernées.

AFP : La 26e Conférence  des Parties (COP26) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les  changements climatiques (CCNUCC) se tiendra à Glasgow en novembre prochain.  Le Président chinois Xi Jinping y participera-t-il ?

Zhao Lijian : J'ai présenté la  position de la Chine sur cette question la semaine dernière. Je n'ai plus  d'informations à vous fournir.

Bloomberg : Selon le  reportage du Financial Times, la Chine a testé un missile hypersonique.  Le Ministère des Affaires étrangères peut-il le confirmer ?

Zhao Lijian : À ma connaissance,  c'était un test de routine d'un engin spatial pour vérifier des technologies  liées à la réutilisabilité de l'engin. Le test est d'une grande importance pour  réduire le coût d'utilisation des vaisseaux spatiaux et peut fournir un moyen  d'aller-retour pratique et abordable pour l'utilisation pacifique de l'espace  par l'humanité. De nombreuses entreprises dans le monde ont effectué des tests  similaires.

Avant le retour de l'engin, il  s'est séparé de ses équipements auxiliaires qui ont brûlé et se sont désintégrés  lors de la rentrée atmosphérique, et sont tombés dans la haute mer. La Chine  travaillera avec d'autres pays du monde pour contribuer à l'utilisation  pacifique de l'espace et apporter des bénéfices à l'humanité.

AFP : Quand vous avez  mentionné le missile, voulez-vous répondre au Financial Times  ?

Zhao Lijian : Comme je viens de  le dire, ce n'est pas un missile, mais un engin spatial.

Radio Television Hong  Kong : Quand le verdict du citoyen australien Yang Jun accusé d'espionnage  sera-t-il rendu ?

Zhao Lijian : Nous avons présenté  les informations concernées à plusieurs reprises. Je n'ai pas d'informations  plus actualisées à vous fournir.

Global Times :  Le 15 octobre, le Vice-Premier Ministre et Chef de cabinet du gouvernement de la  Russie Dmitri Grigorenko et le Vice-Premier Ministre Marat Khousnoulline sont  montés sur les « îles Kouriles du Sud » pour effectuer une inspection. Le  Ministre japonais des Affaires étrangères Toshimitsu Motegi a déclaré que la  partie japonaise avait déposé une protestation solennelle auprès de la partie  russe. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine préconise  depuis toujours que les acquis de la victoire de la Guerre mondiale antifasciste  doivent être effectivement respectés et observés. Nous espérons que la Russie et  le Japon résoudront adéquatement les problèmes liés aux « îles Kouriles du Sud  ».

China News  Service : Selon des médias, l'Italie, pays assumant la présidence du G20 de  cette année, envisage de promouvoir la mise en place d'un conseil mondial de  financement de la santé et d'un fonds spécial au sein du G20, recevant un  soutien général de membres du G20 mais une opposition de la part de la Chine et  d'autres membres des BRICS. La communauté internationale risque donc de rater  une opportunité rare de réformer le système de gouvernance mondiale de la santé.  Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La COVID-19 a  révélé le manque de capacité mondiale à répondre à la pandémie et les défauts du  système de gouvernance de la santé. Nous avons un besoin réel d'améliorer  davantage la gouvernance mondiale de la santé, de mobiliser davantage de fonds  et de combler les maillons faibles. La Chine soutient fermement le renforcement  de la gouvernance mondiale de la santé, le renforcement du rôle de leader et de  coordinateur de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le renforcement de  la coopération en matière de financement pour la lutte contre les épidémies.  C'est ce qu'a dit la Chine, et ce qu'elle a fait. La Chine a apporté une  contribution agissante à la lutte mondiale contre la COVID-19.

La Chine soutient le G20 dans ses  efforts visant à jouer un rôle positif dans la construction d'un consensus et la  mobilisation de ressources pour la coopération mondiale en matière de santé.  Dans le même temps, la Chine croit que ces efforts ne doivent pas affaiblir  l'autorité de l'OMS et l'efficacité de la gouvernance mondiale de la santé. Tel  est un point de vue commun de nombreux autres membres du G20 et de la communauté  internationale. La gouvernance mondiale de la santé concerne les intérêts  communs de tous les pays, et il faut écouter largement les opinions de la  communauté internationale, en particulier les pays en développement, et faire  des décisions par voie de discussions entre tous les États membres dans le cadre  de l'OMS. Nous espérons que les pays développés prendront des actions concrètes  pour soutenir les efforts des pays en développement déployés pour riposter à  l'épidémie et contribuer au renforcement du système mondial de santé publique.  La Chine continuera de participer de manière constructive aux discussions sur le  sujet.

Bloomberg : Quand le test  de l'engin spatial a-t-il été effectué ? De quel type de l'engin spatial  s'agit-il ?

Zhao Lijian : Pour autant que je  sache, c'est en juillet dernier. Il s'agit d'un test d'engin spatial pour  vérifier des technologies liées à la réutilisabilité de l'engin spatial.

Reuters : Le  Financial Times a rapporté qu'il s'agissait d'un missile hypersonique.  Voulez-vous dire que le missile mentionné dans le reportage état en fait un  engin spatial ?

Zhao Lijian : Oui.